« The place to be ? ». Vivre et bouger dans les entre-deux : jeunesse et mobilités dans les espaces périurbains
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Titre de la thèse : « The place to be ? ». Vivre et bouger dans les entre-deux : Jeunesse et mobilités dans les espaces périurbains.<br> Pays : France<br> Université : Université Paris Ouest Nanterre (MCSP, Mosaïques, Lavue, ESO)<br> Date : 2015<br> Directeur de recherche : Lionel Rougé et Monique Poulot<br> <br> <br>
1/ Quel est votre thème de recherche ? Quelle thèse défendez-vous ?
<br> Les adolescents des espaces périurbains situés aux marges de l’Île-de-France apparaissent souvent comme des victimes de territoires dont le fonctionnement est fortement structuré par la mobilité. C’est pour assouvir leur « désir de vert[^1] » et donner à leurs enfants un environnement plus sain que les familles plébiscitent le périurbain. Dans un contexte de vieillissement de la population, il s’agit donc bien de « l’espace de la jeunesse » puisque le périurbain se singularise en comptant plus de trois jeunes pour deux personnes âgées[^2]. Si les enfants[^3] ou les étudiants[^4] habitant ces espaces ont déjà fait l’objet d’études, cette thèse se distingue des travaux précédemment menés par le choix de se concentrer sur une catégorie d’âge particulière, les 15-20 ans, peu investiguée jusque-là[^5]. Les jeunes de cette tranche d’âge qui habitent le périurbain posent la question de l’ancrage[^6] dans un territoire choisi, pour eux, par leurs parents. Ces adolescents doivent y trouver leurs repères alors qu’ils sont en train de vivre un âge charnière. <br><br> Aussi est-il apparu légitime de se demander si, dans le périurbain, il est plus difficile qu’ailleurs de vivre son adolescence, soit au moment de devenir autonome, d’acquérir des compétences permettant de se déplacer seul, d’explorer de nouveaux lieux à l’abri des regards parentaux et en compagnie de ses pairs. <br><br> **Zonage en aires urbaines et terrains retenus** <br><br>[[{"type":"media","fid":"3313","attributes":{"typeof":"foaf:Image","width":"561","height":"368"},"view_mode":"default"}]]
<br><br> Situés à une petite centaine de kilomètres à l’ouest et à l’est de Paris, les terrains d’études correspondant en grande partie aux bassins de recrutement de trois lycées, Sens dans l’Yonne, Montereau-Faut-Yonne en Seine-et-Marne et La-Queue-Lez-Yvelines dans les Yvelines, bénéficient d’une certaine proximité à la ville tout en conservant des caractéristiques rurales plus ou moins marquées en fonction de l’ancienneté du mouvement de périurbanisation[^7] : les cantons situés à l’Ouest ont été concernés plus tôt – et sur le long terme – que ceux situés à l’Est, certains cantons venant de s’engager depuis peu dans cette dynamique démographique. <br><br> Si les profils sociologiques des parents d’élèves inscrits dans les trois lycées sont différents entre l’Est et l’Ouest francilien[^8], les enquêtes ont montré nombre de convergences quant à l’appréhension des jeunes de leur espace de vie et à leur recherche d’ancrage. <br><br> Profil sociologique des parents des élèves inscrits dans les trois lycées <br><br>
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Source : base élève des trois lycées. <br><br> Amené à décrire leur commune de résidence, la plupart des jeunes la qualifie « d’espace rural » ou « d’entre-deux », tout en leur reconnaissant souvent des ressources : <br><br> « C’est un village. C’est pas la campagne comme dans les films. Oui, dans les films français, quand y’a juste une route, 4 maisons, des champs autour et des personnes âgées et pas de réseau. Ici, y’a des routes, des trottoirs. C’est un village de Seine-et-Marne, quoi ! Pas de Creuse avec des vieux aigris racistes et un vieux chien. »<br>
- Julia, 15 ans, Pamfou (Seine-et-Marne), 15 ans de résidence. <br><br> « C’est un entre-deux. Si ça se développe encore plus, ça pourrait devenir une ville. Franchement, y’a pas mal de choses par rapport à Béhoust, Osmoy ou Saint-Martin-des-Champs. »<br> -Victor 17 ans, Orgerus (Yvelines), 7 ans de résidence. <br><br> Toutefois, les jeunes dénoncent le plus souvent les modes de fonctionnement de ces espaces : « C’est qu’à 15 minutes de Sens, mais sans le permis, on peut rien faire ! » (Marie, 17 ans, Brannay, Yonne). Sans voiture, le mode de vie urbain leur est inaccessible[^9], la discontinuité spatiale entre les espaces périurbains et l’espace urbain constituant un obstacle majeur. <br><br> Ces jeunes combinent les ressources à leur disposition pour élargir leur territoire de vie, de plus en plus vaste à mesure qu’ils grandissent. Amorcés lors de la préadolescence, le « désir de ville », de bouger, « d’aller faire un tour », s’affirme à l’adolescence. Confrontés à la pénurie des moyens de transport à leur disposition, ils font tout pour s’arranger avec l’espace, pour « faire avec l’espace ». Ils marchent, font du stop, utilisent un deux-roues motorisés ou se débrouillent pour se faire emmener à leur lieu de rendez-vous, supportant de plus en plus mal l’immobilité, « de rester à la maison à ne rien faire ». Les compétences mobilitaires qu’ils ont pu acquérir au cours de leur enfance, de leur préadolescence, lors de séjours de vacances, sont alors mises à profit pour bouger coûte que coûte. Ceux qui maîtrisent les codes de leur environnement bougent plus que les autres : tout est affaire de motilité. <br><br> Ces déplacements sont centraux dans la sociabilité qu’ils développent avec les jeunes de leur âge, membres à part entière ou périphérique de leur groupe de pairs. La sociabilisation secondaire, qui s’élabore lors de ces rencontres, est constitutive de leur identité en construction : elle leur apprend à maîtriser les codes de la vie en groupe, à s’affranchir en partie des valeurs transmises par la famille, de s’affirmer en tant qu’individu. En fonction de leur trajectoire résidentielle et de leur insertion dans des réseaux sociaux locaux, ils développent un ancrage plus ou moins fort à ces espaces périurbains, sans que cet ancrage soit exclusif. En grandissant, en s’éloignant pour faire leurs études, ils développent, pour certains, un attachement à ces espaces, appréciant les aménités paysagères que leurs parents ont choisies pour eux quand ils étaient enfants. La maison individuelle occupe une place de choix dans cette appréciation et explique qu’ils envisagent d’y vivre dans le futur.
- 85 entretiens semi-directifs avec des élèves de trois lycées ;
- deux enquêtes thématiques quantitatives en ligne auprès de jeunes de 15 à 25 ans portant sur l’anniversaire des 18 ans et sur la place tenue par la maison individuelle dans l’imaginaire juvénile ;
- l’exploitation de bases de données fournies par l’Éducation nationale ;
- la pratique photographique par les jeunes interviewés ;
- la mise en œuvre de pratiques pédagogiques dans le cadre de l’exercice de mon poste de professeure d’histoire-géographie en lycée ;
- une médiation entre un journaliste de Télérama et un groupe d’élèves du lycée de Sens[^11], des observations participantes.
Ces pratiques exploratoires m’ont amenée à considérer certains résultats avec précaution et à éviter des généralisations abusives. <br> Le choix de recourir à une pluralité de méthodes tient au fait qu’il s’agit d’un public très spécifique. Il n’est pas facile d’approcher les jeunes, de les faire parler et c’est sans doute la raison principale pour laquelle que ce sujet n’a pas été beaucoup abordé jusque là. Ils sont peu présents et peu visibles dans l’espace public[^12]. Les approcher par le biais des lieux d’enseignement a permis de les faire parler de ce qu’ils font « avec l’espace ». Les petits sondages en ligne, facilement diffusables sur les réseaux sociaux, permettent, quant à eux, de toucher un public juvénile adepte des nouvelles technologies. <br><br> Les échantillons de population interrogée étant construits le plus souvent grâce à un effet « boule de neige » (fondé sur le volontariat des participants et sur des effets d’aubaine), ne facilitent pas les montées en généralisation. Le recours à des fictions périurbaines a notamment permis de « faire vivre », sous forme de récit, les différentes figures juvéniles dégagées à la suite des analyses de type ethnologique menées. Quatre grandes figures juvéniles vivant dans les espaces périurbains sont apparues au fil des entretiens accordés par les 85 jeunes rencontrés sans que les catégories ne soient étanches, comme le prouve notamment la dernière : <br><br> • Les enracinés se caractérisent par leur volonté de construire leur vie dans les espaces périurbains, et plus spécifiquement dans la commune périurbaine les ayant vu grandir. Ils s’y sentent bien, y ont leurs repères, leurs amis et leur famille. Sur les terrains Est comme Ouest francilien, les jeunes concernés suivent une filière technologique[^13] et envisagent de faire des études supérieures dans le lycée où ils sont scolarisés (BTS en alternance par exemple) afin d’éviter les villes universitaires comme Dijon, Orléans ou Paris[^14]. Bien souvent, un motif financier est invoqué pour ne pas s’éloigner - le poids du crédit immobilier sur le budget familial, l’absence de droit à une bourse en raison de la bi-activité de leurs parents, etc.-, toutes caractéristiques propres aux « petits moyens[^15] ». Plus tard, ils espèrent trouver du travail sur place et envisagent de « faire construire » ou d’acheter une maison[^16] en comptant sur des soutiens familiaux pour la garde de leurs futurs enfants. <br><br> • Les nomades-mobiles sont très présents sur le terrain Ouest francilien, sans être totalement absents du terrain Est. Ils ont la volonté de tenter leur chance à l’étranger au cours de leurs études supérieures ou dans le cadre de leur futur emploi. Toutefois, les filles se distinguent des garçons puisque, si elles envisagent cette mobilité à l’international et y voient une ressource en termes de réseaux et d’opportunités, elles évoquent un retour dans des espaces périurbains au moment de fonder une famille. <br><br> • Les accommodés correspondent aux jeunes qui « font avec l’espace » périurbain à leur disposition et n’hésitent pas à s’en affranchir, sans le rejeter, pour s’épanouir professionnellement ou personnellement. Cette catégorie pourrait être subdivisée en deux sous-figures : celle des jeunes parachutés dans les espaces périurbains au moment de l’adolescence et ayant eu besoin d’un temps d’adaptation relativement long pour y trouver leur place mais ayant réussi au fil du temps à en exploiter les ressources et celle des jeunes qu’on pourrait qualifier d’enracinés mais qui, pragmatiques, sont conscients que, pour s’assurer un avenir, ils vont devoir en partir, pour mieux y revenir par la suite. Les premiers, n’ayant pas développé un attachement particulier à ces espaces, estiment que la proximité avec Paris va leur permettre de poursuivre des études au prix de déplacements quotidiens, certes coûteux en temps comme en fatigue. Ils envisagent de travailler, à terme, en grande couronne et faire les navettes comme le font souvent leurs parents. Ce degré d’accommodation à ces espaces est fonction de l’équipement dont ils sont pourvus[^17], le modèle de mobilité parentale jouant un rôle central. La deuxième sous-figure allie un attachement territorial à ces espaces et une prise de conscience de leurs limites en termes d’études et de carrière. La proximité avec la métropole parisienne, les sociabilités locales qu’ils entretiennent et les ressources des espaces périurbains leur laissent espérer un retour à moyen ou long terme dans ces espaces. <br><br> • La catégorie des transfuges[^18] correspond à des jeunes très enracinés à l’échelle locale, très impliqués dans le tissu associatif et à la sociabilité locale élargie, qui se sont, pour leurs études, détachés de l’espace périurbain. Le fait d’avoir dû quitter l’espace périurbain qu’ils habitaient depuis toujours a révélé des ressources in-envisagées jusque-là et ouvert des horizons. La poursuite d’études supérieures dans une ville universitaire les a amenés à découvrir de nouvelles opportunités et à renouveler leur réseau de sociabilités. D’autres, soucieux de quitter au plus vite ces espaces périurbains qui leur apparaissent comme un carcan, se sont découvert un attachement insoupçonné à ceux-ci. Par leur configuration, leurs densités plus faibles, la présence de personnes ressources mais aussi d’un temps et d’un espace moins stressant que celui des métropoles, les espaces périurbains leur permettent de se ressourcer entre deux séjours dans une ville étudiante : la maison apparaissant comme le pivot dans le cadre d’une multi-appartenance territoriale. <br><br> Imaginer l’avenir de ces territoires et des jeunes y ayant vécu leur enfance et/ou adolescence est apparu comme l’un des moyens privilégiés pour faire vivre les discours et les commentaires souvent parcellaires des jeunes sur le/leur futur à l’aune de 2025. Cet exercice de « fictions périurbaines »[^19], inspirées d’œuvres littéraires et de travaux de prospective[^20], combinent à la fois des éléments de discours réels, relevés lors des entretiens, et fictifs, imaginés dans le respect du contexte géographique et social du périurbain. <br> <br>
3/ Quelle est votre contribution aux débats empiriques, politiques ou théoriques ?
<br> Cette investigation a apporté des éléments permettant de tester les modalités du singulier processus d’autonomie des adolescents dans le périurbain. Loin d’être captifs, les jeunes font preuve d’une grande inventivité pour se déplacer et rejoindre les lieux où ils estiment qu’il se passe quelque chose. Ils mettent à profit toutes les ressources offertes par ces espaces et réussissent, par des bricolages entre les opportunités s’offrant à eux et les moyens à leur disposition, à mener une vie semblable à leurs homologues urbains : sortir, aller à des soirées, se rendre en boîte de nuit, rencontrer leurs amis quand ils le désirent, pratiquer des activités de loisirs sportifs ou culturels, le tout sans avoir à demander à leurs parents de les y conduire en voiture. <br><br> Pour cela, ils mutualisent les moyens à leur disposition (co-voiturage parental ou utilisation de la voiture d’un ami) pour sortir. Ils n’hésitent pas à marcher ou à faire du stop pour se rendre chez des amis, la pratique du vélo ou du scooter étant très limitée[^21]. Ils combinent les modes de transport : marche à pied ou stop puis train ou car. Lorsque des soirées sont organisées, ils dorment sur place, évitant ainsi à leurs parents de venir les chercher à une heure avancée. La vaste surface habitable des logements des espaces périurbains, comparée à celle des espaces urbains, permet aux jeunes de disposer de pièces ou de garage où recevoir leurs amis, sans compter les chambres des adolescents, qui sont souvent plus grandes et mieux équipées (salle de bains privée, salon où recevoir leurs amis) que celles des appartements urbains. Ils profitent par ailleurs de leur temps libres de lycéen pour « entrer en ville » et fréquenter des espaces commerciaux. Les jeunes comprennent très vite qu’ils peuvent transformer une contrainte en atout. Si les transports scolaires sont longs et fatigants, ils leur offrent aussi l’opportunité, par l’amplitude horaire imposée, de découvrir des alentours du lycée pendant les temps libres que compte leur journée, contrairement à certains urbains obligés de rentrer au domicile dès les cours terminés[^22]. <br><br> À travers leurs témoignages, se dessine une géographie du bonheur de vivre dans ces campagnes du bassin parisien, un bien-être constitué de petits plaisirs quotidiens mais aussi de projets de vie incluant les espaces périurbains et la maison individuelle. Ces jeunes ne vivent pas le fait d’être jeune et périurbain comme une double peine mais comme une double chance[^23] : celle de résider dans un environnement préservé, certes difficilement relié aux métropoles mais relié tout de même – contrairement aux espaces ruraux – , et celle d’être capable de s’emparer des moyens à leur disposition pour en faire un espace habitable, en entretenant une vie sociale riche. Finalement, ils vivent assez bien le choix résidentiel de leurs parents grâce à leur appropriation du territoire, se renforçant avec l’avancée en âge. <br> <br> ### 4/ Sur quelles pistes d’action ouvrent vos conclusions ? <br> L’un des principaux enseignements de cette recherche est d’avoir montré que, même dans le cas où les jeunes n’adhèrent pas au choix résidentiel de leurs parents à l’origine de leur installation périurbaine, ils prennent leur parti de celui-ci et s’en accommodent en s’appropriant les lieux emblématiques de ces espaces. L’autre surprise révélée par cette recherche concerne leurs mobilités : non seulement les jeunes ne sont pas prisonniers des territoires qu’ils habitent, mais s’ils peuvent être davantage mobiles que leurs homologues ruraux, ils le sont aussi plus par rapport à ceux qui habitent en ville. A l’âge de l’exploration et de l’expérimentation, ils acquièrent des compétences en termes de déplacement, de rapport à l’altérité et à l’imprévu, en jouant sur les échelles locales et métropolitaines. Ils sont plus compétents en terme de motilité que des jeunes urbains et ont une spatialité plus riche. Ces compétences acquises sont des atouts pour leur vie future. <br> <br> Par leur côté malléable, leur caractère inachevé et incertain, les espaces périurbains sont porteurs de ressources et laissent de larges marges de manœuvre à l’agir spatial, y compris à l’adolescence. Les politiques publiques mises en œuvre pour la jeunesse périurbaine par quelques collectivités territoriales innovantes misent sur le fait de faire des jeunes des acteurs de leur territoire, pour qu’une fois actifs, ils choisissent de faire leur vie ici plutôt qu’ailleurs, qu’ils mobilisent les ressources dont ils ont usé pour faire de ces espaces périurbains des territoires où il fait bon vivre. C’est ainsi que des communautés de communes encadrent des initiatives à destination de la jeunesse (maison des jeunes) ou accompagnent des projets menés directement par leurs jeunes (organisation de soirées et de sorties) afin de les impliquer dans la vie locale et d’accroître leur ancrage. Mais c’est encore trop rare. Ces espaces doivent être au cœur des politiques publiques et plus particulièrement de celles qui sont dévolues à la jeunesse, qui se concentrent aujourd’hui beaucoup sur les banlieues. Prendre en compte la spécificité des besoins de cette catégorie d’âge et des espaces périurbains semble indispensable pour consolider ces espaces dans le présent comme dans le futur. <br> <br> ### Biblographie : <br>-
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URBAIN Jean-Didier, 2002. Paradis verts. Désirs de campagne et passions résidentielles. Paris, Payot, 392 p.
[^1]: Urbain, 2002. [^2]: Sophie Louargant et Emmanuel Roux, 2010. [^3]: Isabelle Danic, Olivier David, Sandrine Depeau, 2010. [^4]: Armelle Choplin et Matthieu Delage, 2011. [^5]: À l’exception des travaux suivants : Escaffre et al.,2007 ; Dodier et Cailly, 2007 ; Devaux, 2013. [^6]: Jean Rémy, 1996 ; Nathalie Ortar, 2005. [^7]: Berger, 2004. [^8]: Le lycée de La-Queue-Lez-Yvelines se distingue des établissements retenus dans l’est de l’Île-de-France par sa composition sociologique présentant une très forte part de parents déclarants exercer une profession de cadres ou de professions intellectuelles supérieures. [^9]: Didier-Fèvre, 2013. [^10]: "Les territoires périurbains : de l’hybridation à l’intensité ?" Rapport PUCA, 2014. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01145733. [^11]: « Avoir 17 ans dans l’Yonne » http://www.telerama.fr/monde/avoir-17-ans-dans-l-yonne,119036.php. [^12]: Voir le titre de l’article de Télérama. [^13]: Sans que cette caractéristique ne soit exclusive puisque des élèves de filières générales appartiennent à cette catégorie. [^14]: Orange, 2013. [^15]: Cartier et al, 2008. [^16]: Manière d’afficher sa réussite sociale dans le cadre, le plus souvent, d’une reproduction des modèles familiaux. [^17]: Renvoyant donc à la notion d’ « âge pluriel du périurbain ». Cailly, 2013. [^18]: La catégorie des transfuges comporte des évolutions étonnantes constatées grâce à un suivi longitudinal, réalisés auprès d’une dizaine de jeunes précédemment interviewés. [^19]: Placées en annexe de la thèse de doctorat. [^20]: Territoires 2040. [^21]: Moins de 10% des jeunes enquêtés déclarent utiliser un vélo ou un scooter pour se déplacer pendant leur temps libre. [^22]: Macher, 2010 ; Oppenchaim, 2011. [^23]: Didier-Fèvre, 2013.
Les adolescents des espaces périurbains situés aux marges de l’Île-de-France apparaissent souvent comme des victimes de territoires dont le fonctionnement est fortement structuré par la mobilité.