L’objectif de cette recherche menée par Vincent Kaufmann et Emmanuel Ravalet a été de développer un indice opérationnel simple pour mesurer la motilité dans des territoires variés. Cet indice standard devrait permettre d’évaluer et d’orienter les politiques de mobilité et d’aménagement du territoire.
Chaque personne (ou chaque groupe de personnes) se caractérise par des propensions plus ou moins prononcées à se mouvoir dans l’espace géographique, économique et social. Celles-ci constituent un ensemble d’aptitudes (composées à la fois des conditions sociales d’accès au système de transport, des compétences des personnes à se mouvoir et de leurs projets de mobilité). C’est ce qui a été conceptualisé par la notion de "motilité", en référence à l’acception de ce terme en biologie. L’analyse de ces aptitudes, de ce "capital de mobilité", permet de cerner les relations entre les possibilités offertes par le territoire et les propensions des acteurs à être mobiles.
Cette notion de motilité a soulevé de nombreuses controverses parmi les universitaires. Dans un premier temps, il s’est donc agi d’établir un état des lieux des débats que la notion a suscités et d’y répondre. Sur ces bases ont été identifiées les données à recueillir pour mesurer facilement la capacité d’une personne ou d’un groupe à être mobile sur un territoire donné et ainsi élaboré un indice de motilité. La revue critique de la littérature sur la motilité et des enquêtes ayant utilisé la notion (en particulier dans leur volet quantitatif) est complétée par les résultats de deux journées de travail visant à identifier la zone de pertinence de la notion de motilité : la première avec des chercheurs l'ayant mobilisée, la deuxième avec des praticiens des administrations publiques et des entreprises de transport.
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